Article paru dans Environnement magazine

Elle traite sur son site quelques 150 t/mois de vieux matelas en passant par des opérations d’hygiénisation et de démantèlement. Les fractions de matières sont ensuite envoyées vers des filières de recyclage entre la France et la Belgique.

Depuis l’été dernier, Secondly s’est agrandie avec le rachat du site d’Ecoval (groupe Cauval placé en redressement il y a un an) de 3000 m2. Secondly Sud-Est se positionne désormais sur trois métiers, confie Timothée Coisne, fondateur de l’entreprise nordiste : le démantèlement des matelas et autres produits rembourrés ; la transformation des matières en granulés de mousse PU et fibres textiles grâce au process mis en place par Ecoval en 2009 ; la fabrication de matelas grâce au savoir-faire intégré du complexage.

Le site dispose de trois ateliers séparés où travaillent au total 18 personnes.« Depuis six mois, nous remettons doucement la machine en marche en améliorant les outils de production pour la rendre fiable. Nous traitons pour le moment environ 80 t/mois de matière mais notre objectif est d’atteindre les 4000 t/an avec l’aide d’Eco-mobilier, espère Timothée Coisne. En parallèle, nous avons procédons à des tests qualitatifs pour obtenir des produits qui tiennent la route et certifiés par des organismes comme le FCBA ».

Cette sécurisation du procédé permet à Secondly de redorer l’image du site et de ses produits, en particulier la matière Ecogen mise au point par Ecoval.

Depuis janvier, l’entreprise aborde la phase de construction avec le déploiement commercial de ses produits de literie. Pour ce faire, Timothée Coisne a choisi deux types de canaux de distribution : la vente en GMS et la vente à distance avec le site Web Roomtech. Celui-ci se charge de commercialiser des matelas, recyclés chez Secondly sous sa propre marque Roomtech avec comme cible privilégiée les établissements hôteliers moyen et haut de gamme. Secondly veut ainsi ouvrir son champ d’applications. Des discussions avec les acteurs de l’ameublement et la literie sont en cours. Un petit geste promotionnel d’Eco-mobilier pourrait de fait parachever l’intégration de l’entreprise dans ce secteur.